Philosophie

L’architecture que je pratique se veut en évolution constante, nourrie des expériences partagées avec tous les intervenants liés à l’acte de construire mais pas seulement. Elle est guidée par le soucis de l’écologie, l’économie mais aussi le bien être. Ne pas simplement habiter mais vivre ! Donner du sens. Voici quelques explications sur les grands thèmes qui sont le fondement de ma pratique ;

Eco-construction :

Construction qui tient compte de son empreinte écologique à tous niveaux. Empreinte écologique du bâtiment lui-même en fonction de sa situation par rapport au terrain (impact au sol, eau de ruissellement -attention aux grandes aires de parking imperméables), à la ville, au travail de ses occupants, aux services, aux transports en commun, etc. Empreinte écologique des matériaux le constituant : Leur coût en énergie grise doit être le plus faible possible (lieu de transformation, quantité d’énergie émise pour les transformer, pour les transporter, énergie pour les recycler, etc.). Ils sont recyclables au maximum en fin de vie. Performance énergétique du bâtiment (PEB). Le besoin en énergie pour chauffer le bâtiment doit être le plus  faible possible. Sur ce point, l’aspect bioclimatique du bâtiment est très important (orientation pour capter les apports solaires en hiver, protection contre les surchauffes en été). Outre les apports solaires et la chaleur dégagée par les appareils ménagers, il suffit d’un poêle à bois ou à pellets pour les bâtiments basse énergie (K30). Pour les maisons passives (inférieure à K15) , les pertes de chaleur sont si faible qu’un apport de chauffage minime est suffisant ( 1500 W ). A titre d’exemple la puissance d’un fer à repasser (+- 2000 W) permettrait de chauffer confortablement une maison pendant l’hiver.

Bio-construction :

Construction qui utilise des matériaux sains (respectueux de l’Homme). Des matériaux qui tiennent compte, à la mise en œuvre et à l’utilisation, des personnes qui sont en contact avec eux (le moins de colle possible, le moins de matériaux dit « cancérigènes ») Exemples : Flocons de cellulose, panneau de particule sans formaldéhyde, panneau de liège, paille, briques de terre crue, argile, ossature bois,  laine de bois, laine de chanvre, peinture à base d’eau, enduit à la chaux, bardeaux de bois pour le toit… Construction qui prend en compte l’Homme Exemples : Impact de l’électricité dans le bâtiment (biorupteur, câble blindé, domotique).

Durabilité du bâtiment :

La durabilité n’est pas prise dans le sens « indestructible », mais plutôt adapté à la vie de ses occupants. Les besoins d’un jeune couple ne sont pas les mêmes qu’une famille de trois enfants ou encore de seniors. L’habitation est-elle utilisable pour toutes les périodes de la vie ? Doit-elle l’être ? Accessibilité aux moins valides … Division en appartements … Extension possible     … Confort acoustique …

Architecture « organique » :

Elle est en harmonie avec ses habitants et avec le lieu duquel elle émerge. Pour moi, elle est nécessairement souple d’une façon ou d’une autre et toujours renforcée, appuyée, par des éléments droits. La nature, l’écologie, le mélange des matériaux s’entremêlent tous dans cette architecture.

Le végétal dans la construction :

A l’extérieure, l’autre pièce de la maison, tout ne doit pas être réalisé en « dur ». Le végétal peut servir de volume de transition entre les espaces ou de filtres pour les vues. On peut modeler le terrain de façon souple au lieu de le trancher avec des murets.

La « technologie » :

Elle doit être tournée vers les économies d’énergie. Elle peut permettre un suivi des consommations d’énergies automatisé. Elle peut être utilisée dans les relevés de bâtiments (photogrammétrie ou scanner). …